
Plus britannique qu'on pense
Bien plus que les apports amérindiens ou français à l’époque de la Nouvelle-France, la présence britannique marque fortement la cuisine et les habitudes alimentaires québécoises.
À titre d’exemple, on consomme dorénavant le thé et on le préfère « à l’anglaise », avec du sucre, accompagné de biscuits secs et de pâtisseries. On prépare beaucoup de desserts, dont le pouding-chômeur, qui est une adaptation de certains puddings britanniques auxquels on ajoute du sirop d’érable. La pomme de terre prend son importance avec l’arrivée des Irlandais, au 19e siècle. C’est aussi à cette époque que commence la fabrication du cheddar.
L’organisation des repas quotidiens change également sous l’influence anglaise. Le petit-déjeuner prend de l’ampleur : œufs, jambon, bacon, saucisses, pommes de terre rissolées, pain et gruau. Alors qu’en Nouvelle-France, le repas du midi était le plus important de la journée, il devient plus léger avec l’arrivée des Britanniques. Ce lunch est souvent composé de soupes et de sandwiches. Durant la colonie britannique, c’est plutôt le repas du soir qui devient le plus important. Plus copieux, il est pris en famille vers les 17 h. Un portrait connu, n’est-ce pas?