
Le goût du divin
Dans pratiquement toutes les religions du monde, nourrir le corps et nourrir l’âme vont de pair. Les fidèles manifestent leur adhérence à la religion par des actes liés à l’alimentation. Parfois en choisissant certains aliments, parfois en s’interdisant d’en manger ou en jeûnant. Ces privations sont à la fois un rituel de purification facilitant le contact avec le divin et un signe d’appartenance à une communauté de croyants.
Voici quelques exemples de ces rapports entre alimentation et religion : les journées « maigres » (sans viande) des catholiques où le poisson était à l’honneur, le jeûne du ramadan des musulmans et l’interdiction de manger du porc chez les juifs. L’acte de manger – et parfois, celui de ne pas manger – favorise ainsi la cohésion du groupe et l’aspect religieux de l’identité.